Cabinet de
Michèle FREUD

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De l'autre côté du miroir...

Paru dans "Nice Matin"


Michèle Freud, psychothérapeute à St Raphaël et spécialiste de la gestion du stress et de la perte de poids vient de publier aux Editions Albin Michel Mincir et se réconcilier avec soi Elle donne quelques clés pour reprendre confiance en soi.




Quelle influence peuvent avoir les conseils des magazines qui pressent les femmes de devenir filiformes ?

« En tentant d'atteindre un idéal de beauté inaccessible, les femmes mettent en péril leur équilibre physiologique et psychologique. Exposées à cette obsession d'une impossible minceur, elles risquent de développer des troubles du comportement alimentaire. Des phases de régimes sévères alternent souvent avec des périodes de dérapage et de ras-le-bol vécues sur le mode compulsif avec, en prime, culpabilité et mauvaise estime de soi.
Nous entretenons un rapport si complexe avec la nourriture que nous oublions que l'acte de manger constitue un vrai plaisir. »

Existe t-il un moyen d'échapper à cette dictature de l'image ?

« La société normative avec ses critères esthétiques draconiens nous impose sa loi, valorise les minces. Alors comment être en adéquation avec des critères trompeurs et irréalistes ? Répétés, martelés, ces diktats influencent consciemment et inconsciemment la plupart de nos comportements. Ils exploitent nos peurs et nos désirs. Nous avons en effet des peurs multiples : peur de déplaire, de vieillir, de grossir, d'être abandonnés etc..
Parmi toutes ces peurs, pointe en filigrane notre peur du manque d'amour.
L'image de soi, celle que l'on voit dans le miroir est intimement liée à ce que l'on ressent à l'intérieur de soi. Elle est façonnée par notre histoire, mais nous pouvons apprendre à porter un autre regard sur soi. »

Faut-il réellement correspondre à une image ?

« Nous mobilisons beaucoup trop d'énergie à vouloir mincir à tout prix. Si nous utilisions cette énergie pour nous accepter, nous affirmer et surtout vivre de façon plus sereine ?
Peut-être faut-il aussi accepter le fait que notre poids ne correspondra pas à l'idéal illusoire que l'on s'est fixé, apprendre à s'aimer plutôt que de se chercher désespérément dans le regard de l'autre, ou dans l'image d'une autre. A force de haïr ce corps réel, on finit par perdre l'estime de soi. Se projeter sans cesse une image idéale empêche d'être dans le moment présent, en harmonie avec soi et à l'aise dans son corps.
Cultiver l'estime de soi permet aussi de s'investir dans d'autres domaines, d'accorder moins d'importance à l'image, de comprendre que l'on peut dépasser le simple reflet du miroir et de prendre conscience de ce que l'on est réellement. Cela confrère, quel que soit l'âge et le tour de taille une beauté et un charme qui dépassent largement les critères de la mode. »

Dans la vie, vaut-il mieux être heureux ou être mince ?

« A vouloir à tout prix être mince, on risque d'oublier que le bonheur peut être ailleurs ».

Où peut mener cette culture du mieux-paraître au détriment du mieux-être ?

A passer son temps à rêver sa vie au lieu de la vivre vraiment !
« La vie est ce qui est en train de se passer pendant que l'on est occupé à autre chose » chantait John Lennon.
La plupart du temps, on se concentre sur ce que nous n'avons pas, et cela nous empêche de jouir du présent.
Après une opération de chirurgie esthétique, souvent les personnes me disent « je me cherche, je ne me reconnais pas. »
A trop se chercher, on finit par se perdre et cela empêche de savourer la solitude nourriture de la vie. »

Propos recueillis par Gisèle KOSON DRAY


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