Cabinet de
Michèle FREUD

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Je mange comme que je suis

Paru dans "Avantages"

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Avec la nourriture, on ne fait pas que se nourrir. On se fait plaisir ou, au contraire, on se punit, mais en tout cas, on exprime quelque chose qui en dit long sur notre personnalité.

Marie picore dans son assiette, Laurence dévore, Valérie grignote à longueur de journée, Philippe s'empiffre jusqu'à en avoir la nausée. Françoise savoure chaque bouchée. Dimitri mange sans faim. Iseult s'astreint à des jeûnes réguliers pour se désintoxiquer dit-elle. Il existe presque autant de façons d'ingérer la nourriture que d'individus. Manger ne se résume pas au simple fait de se nourrir pour subsister. C'est un système complexe où le besoin biologique fondement des prises alimentaires est étayé de comportements culturel, rationnel et émotionnel. Culturel d'abord parce que nous appartenons à une société qui nous modèle et influence nos goûts.
Nos émotions se retrouvent aussi dans nos assiettes. « En se nourrissant, le bébé ne fait pas que consommer des nutriments, il se nourrit aussi d'amour. Si cet amour n'est pas présent, si la mère n'est pas attentionnée envers son nourrisson, l'enfant ne mange pas à sa faim. Pour Michèle Freud, psychothérapeute, la relation à la mère se révèle essentielle « Notre relation à la nourriture et au plaisir dépend en grande partie du lien tissé avec celle qui nous a nourris, en l'occurrence la mère » (Lire notre interview particulier : Un rempart contre la frustration) Souvent les troubles du comportement alimentaire s'inscrivent dans une problématique relationnelle avec les parents, voire même les grands parents. Au final, nos coups de fourchette sont comme commandés par des années d'apprentissage en famille et nous révèlent dans ce que nous sommes intimement, dans notre relation à nous même, aux autres, et, encore plus largement, au monde.

« Avec la nourriture » , dit Michèle Freud, on s'autorise toutes sortes de comportements que l'on ne s'autoriserait pas dans la vie résume Michèle Freud. Elle permet de se décharger émotionnellement, de se lâcher. : crises, boulimies, vomissements rejets etc..
Notre façon de nous alimenter joue alors le rôle de symptôme de ce que nous vivons.
Sandra se goinfre au quotidien, mais elle se goinfre surtout de tout cet amour qui lui a manqué quand elle était enfant.
Elle « met en bouche ce vide affectif dont elle s'emplit symboliquement à coups de tartine de tamara. Notre comportement alimentaire dit ce qu'on est, ce q'on aime, ce qu'on voudrait être. Ainsi, parfois, nous retrouvons-nous à manger, avaler, étouffer, court-circuiter nos émotions ou, à l'inverse, à les faire sortir, à les exprimer avec violence.

Par Carole de Landtsherr.


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